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Couleurs du temps et autres petits émois

22 septembre 2022

Année scolaire 21-22 : Adolescence, Anarchie, Architecture et Art et essai

5 SEPTEMBRE RATURE

 

Quand on se décide à changer de vie, en tous cas de lieu de vie, qu’une pandémie vient par-dessus à la fois vous conforter dans vos choix et vous compliquer la tâche, qu’un nouveau petit bébé arrive pour couronner le tout, la force créative n’en est que plus vive même si le calendrier s'accélère un peu !

 

Et alors que sur septembre 2022 plane un sentiment de nouveau départ, il est utile de se retourner avec satisfaction sur ce qui a été accompli pour mieux reprendre son souffle !

 

Plutôt que de faire un récit projet par projet, en cette rentrée, j’ai eu envie de faire une liste (on aime les listes) de tout ce qui a été accompli pendant la dernière année scolaire, alors qu’enfin on a pu rencontrer, partager, bouger, créer, initier…

 

Ce bilan de me fait penser que, ça y est, la période de transition est terminée et notre nouvelle vie s’est bel et bien enracinée. Alors voilà, dans le désordre, puisque tout s’est mêlé, mélangé, tuilé, entrecoupé cette année, ce qui a fleuri pendant ma saison 21-22

 

MONTAGE NDNM

 

-       Dernier projet de montage en date : le documentaire sur l’histoire de l’anarchisme « Ni Dieu ni maitre » réalisé par Tancrède Ramonet, 4ème et dernier épisode de sa saga sur ce sujet passionnant, qui sera diffusé sur LCP à l’automne 2022. Archives et entretiens à tisser pour raconter la persistance de ce courant de pensée majeur qui continue de nourrir les luttes contemporaines : je recommande evidemment chaleureusement !

 

MONTAGE COLONISATION

 

Un montage qui s’est égrené sur l’automne et l’hiver 2021, au fil de séjours parisiens délicieux entre la salle de montage sur les quais du canal de l’Ourqc chez Temps noir, et les plaisirs de l’amitié partagée, comme cette avant-première du beau projet d’Hugues Nancy « Colonisation, une histoire française »,  un triptyque documentaire dont nous nous somme réparti le montage Yvan Gaillard et moi , et qui fut diffusé en octobre 2021, sautant par dessus les confinements puisque nous avions terminé les films en 2019. Je raconte dans ce billet ces intenses semaines, le film produit par Agat Films portait alors un autre titre.

 

FNP

 

Mon agenda parisien m'a permis d'assister également à l'avant-première du court-métrage "Feu notre père" réalisé par Régis Mardon pour le très créatif collectif La Fabrique, dont j'ai assuré le montage entre Paris et mon nouveau QG dans le Béarn : bouclé à l'occasion d'un petit séjour à la campagne du réalisateur au début du printemps, où comment lier l'utile à l'agréable !

 

 

DICI LA

 

-       La rentrée 2021 a été ensoleillée par une joie redoublée : deux prix en festivals pour récompenser le travail documentaire que j'ai réalisé à la fin du printemps autour des résidences de jeunes artistes organisées par Artistes & Associés dans notre village du Béarn ! Mon film « D’ici là, résidence au Garage » est peut-être le travail qui me ressemble le plus : j'en ai assuré la réalisation, le cadre, le montage, et je suis donc d'autant plus honorée que cela ait retenu l’attention des jurys, dont l’un à l’autre bout du monde !

Je raconte dans ce billet cette belle aventure et en détaille de générique. Cet ancien garage abandonné reprend vie et permet aux jeunes artistes invités de déployer leur univers : porter à l'écran l’émergence de ces œuvres vives, de gestes audacieux, permis grâce à la mise en place des résidences de création initiée par l’association Artistes & Associés, il faut avouer que tous les ingrédients sont là réunis pour me ravir, et que cela me confirme la place que je souhaite occuper aussi dans mon métier. 

Je formule le souhait pour l'avenir que dorénavant ces projets que j'autoproduis et porte de bout en bout rencontrent leur public, et pourquoi pas aiguisent l'envie de productions de m'accompagner dans ces contrées poétiques et politiques qui témoignent de la vitalité de notre ruralité !

 

DICI LABESTDOCUMENTARYARTFILMAWARD

* Award winner Best documentary Monthly Competition -Festival Art Film Awards - août 2021

 

 

DICI LABESTDOCUMENTARY7TH LOGCINEMA


* Award Winner Meilleur film documentaire - Festival 8th Logcinema Art Films - Californie - septembre 2021

 

Le film a également été :
Sélectionné au California Indies Festival - Oct 2021
Sélectionné au Golden Cali Film and Art Awards - septembre 2021
Sélectionné au Berlin International Art Film Festival - septembre 2021

 Pour le voir :

https://www.dailymotion.com/video/x8328r5

Artistes & Associés a continué tout au long de cette année à proposer des évènements et expositions, combinant jeunes talents et artistes confirmés, et proposant une ouverture exceptionnelle à l’art contemporain dans notre territoire rural, curieux de nouvelles expériences sensorielles et émotives.

 

 

CINEMA LE SALEYS

-       Cette saison 2021-2022, ça a été pour moi un an de tourbillon comme co-présidente au sein de l’Association Cinématographique Salisienne François Truffaut qui gère le cinéma art et essai Le Saleys !

Des mois à apprendre un nouveau métier grâce à mes précieuses guides Michèle, Corinne, Fanny, et à nos salariées non moins inestimables : elles m’ont révélé les arcanes de la gestion d’un cinéma associatif, dont je suis dorénavant la présidente, fière et déterminée à faire de belles choses de ce lieu incroyable, et tout juste rénové et agrandi d’une seconde salle de 69 places pour ne rien gâcher !

Ce nouveau départ du cinéma, auquel nous avons oeuvré jusqu'à sa réouverture en avril 2022, a été l'occasion d'une mise en application de ma formation de cheffe de projet fonctionnel pour le web, décroché en 2016 au Cifap, avec la refonte du site du Cinéma Le Saleys que j’ai supervisée, épaulée par les équipes de Cinéservice dont le précieux Emeric, et la graphiste Noémie Fréchou du Collectif Oups, à qui nous avons confié la recréation de notre charte graphique

Et pour marquer la nouvelle ère qui s’ouvre pour notre cinéma, j’ai assuré la réalisation d’un film qui rend hommage à nos bénévoles, et la rédaction du projet associatif qui sera notre fil rouge pour les années à venir a également occupé certaines de mes journées (et de certaines nuits).

Pour tout savoir de ce projet exaltant : https://www.lesaleyscinema.fr/infos-pratiques/presentation-de-l-association.html

 

CINEMA LE SALEYS 2

 

-       Comme un cinéma art et essai ne se conçoit que comme un lieu vivant, parmi les nombreuses animations concoctées par notre directrice et programmatrice Célia Olivié, j’ai contribué en assurant : une soirée ciné-club Truffaut autour de « Baisers Volés », une invitation à Basile Carré-Agostini pour présenter son film « À demain mon amour », une soirée autour de la composition de musique de film avec l’invitation du génial Michel Korb, des soirées patrimoine autour de la mafia au cinéma, pour la ressortie du « Parrain » de Coppola, et une suivante sur le scénario inversé avec « Mulholland drive » de David Lynch… Sans compter tous les moments conviviaux pour animer la vie associative de nos bénévoles…

 

CAMBO 1

 

-     Pendant l'année scolaire 2021-2022, grande nouveauté pour moi, je suis retournée en salle de classe : 50h d’intervention au Collège St Michel de Cambo-les-bains pour des ateliers cinéma financés par le dispositif Grandir avec la culture du département des Pyrénées-atlantiques.

J'ai choisi de réaliser avec la classe de 4°1 quatre films qui leur ressemblent, sur la base d’un femmage de leur choix (hommage rendu à une femme…). Inspirés par Gondry et Varda, guidés par les voix écrites par les élèves, les quatre films font un programme d’une heure très varié, allant du récit de grands-mères résistantes à la confidence sur des destins poignants, avec un travail sur les archives, le banc-titre, le fond vert, un plateau de tv dans la classe, et un tournage de mini-fiction…

Avec pour contextualiser le tout une initiation à l’histoire du cinéma et de ses formats, et un focus sur la place des femmes dans celle-ci. Nous avons conclu avec une initiation au montage sur un logiciel simplifié.

 

CAMBO 2

Les adolescents m’ont épatée par leur énergie, et leurs remerciements chaleureux lors de notre dernière séance m’ont touchée – je crois même que parmi eux une vocation est née ! Ce fut une rencontre formidable, menée à bien grâce à l’énergie de leur prof d’arts plastiques que je remercie, la joyeuse Isabelle Thourigny.

 

8 MARS

-       Le féminisme ne m’a pas quittée avec une intervention à La Station, espace de développement économique de notre territoire, le 8 mars, journée du droit des femmes, comme je l'avais fait l'année précédente. Cette fois-ci le thème de la discussion que j'ai animée était l’engagement des créatrices Céline Aho-Nienne (créatrice de jeux de société qui oeuvrent pour l'égalité et la décolonisation des imaginaires) et de l’illustratrice Alice Fauconnier, alias Little Wild Leaves.

Et comme c’est toujours un plaisir de montrer les films de Mathilde Damoisel « La grande histoire des féministes » dont j’ai assuré le montage il y a quelques années, j’ai eu le plaisir le soir du 8 mars de présenter l’épisode 2, "Ne me délivre pas je m'en charge", et d'animer le débat à l’invitation de la ville de Salies-de-Béarn.

 

DSC_0084

 

-       L’année a été aussi rythmée par quelques précieux moments au sein de la chorale menée par Sarah Piet, des rendez-vous mensuels qui sont des bulles de vibrations positives !

 

-       J’ai également pris part comme membre du jury au grand évènement qui réunit tous les club vidéo de la région, j’avoue avoir découvert un monde de passionnés, et nous avons distingué un film de jeunes gens prometteurs qui ont réussi à émouvoir tout le public avec leur film à la forme très puissante sur la thématique du harcèlement scolaire…

 

-       Parmi les grandes nouveautés de l’année il y a ce grand saut dans l’univers de DA VINCI RESOLVE, qui m’a soufflée par ses performances : dorénavant s'il y a toujours les projets que j’archive sur FC, et que l’Avid reste sur mon ordi pour la gestion des films de ces dernières années, ce petit nouveau menace vraiment de tous les détrôner !

 

PARIS

 

-       On peut aussi compléter cette liste avec : une formation comptabilité, une super fiesta déguisée, la reprise de la cigarette (c’est mal), quelques kilos encore accumulés (c’est mal ?), ma première participation à un procès pour soutenir une amie, l’acquisition d’œuvres peintes de Catherine Duchêne qui me touchent particulièrement, comme de celles de jeunes artistes prometteurs Coline Couloume et Pierre Richard, toujours pas de jardin potager (mais de l’avis de tous c’était vraiment peine perdue cette année… je me suis épargnée ça !), quelques descentes hiverales dans la poudreuse – ça faisait longtemps -, les retrouvailles estivales avec le festival d’Uzeste – ça faisait aussi longtemps et qu’est-ce que c’était bien !!- la découverte de la dernière création de ma meilleure amie devenue directrice du TGP de St Denis, les ors du palais royal auprès d'elle lorsqu'elle reçoit sa décoration de chevalier des arts et des lettres, le début d’un traitement longue durée pour notre fille ainée, dont le courage nous remplit d’admiration, la plongée dans la méthode incroyable de Béatrice Sauvageot et Puissance Dys pour cette belle galaxie des neuro-atypiques et des dys que je découvre avec emerveillement chaque jours aux côté de ma fille, le début des espiègleries pour le petit dernier, le début des discussions sans fin sur la vie avec le cadet, toujours pas de chat mais ça ne saurait tarder…

 

NOCES DE PLATINE

 

Je peux ajouter à la liste : vider une boite mail saturée de plus de 15000 mails, perdre un téléphone parce qu'il est saturé de photos et vidéos, faire pousser des fleurs, pleurer pour des éléctions, accepter les fils blancs dans ma chevelure, être terrassée par le virus du moment, marcher en montagne, aimer mon compagnon, partager de beaux moment avec ma famille dans le midi, voir mes grand-parents vieillir ensemble et fêter leur 70 ans de mariage (des noces de platine !!!), tenter d'élever une chenille, récolter le miel à l'invitation de ma voisine, faire un stage de chant des balkans, devenir accro à la radio (Nathalie Piolé, Bazzaï, France musique, meilleure émission ever),  accueillir l'été l'automne et au printemps les amis qui viennent découvrir notre nouvel hâvre béarnais, réparer un magnéto dvcam et renumériser les dernières images filmées de mon père, fêter les 40 ans du disque qui a bercé mon enfance, regarder mes enfants grandir encore et encore et encore...

 

 NATURE

 

-       Et pour finir cette année (scolaire) en beauté, j’ai eu le plaisir de réaliser en août 2022 un film pour le collectif encore, auprès d’Anna Chavepayre et toute son équipe d’architectes, qui est diffusé depuis le 2 septembre dans la galerie SPARK à Malmö en Suède, et ce jusqu’au 2 octobre prochain.

Une joie et une inspiration immenses m’ont accompagnées pour faire ce que je préfère : filmer des créatifs au travail, dont la démarche allie le sens et la beauté ! Cette collaboration ouvre la période qui commence avec tant de possibles !

 

MONTAGE COLLECTIF ENCORE

 

Je saute dans cette rentrée pleine de toutes ces riches collaborations, plus déterminée que jamais à continuer à faire ce pourquoi je vibre et respire : faire des films et les partager !

Chaque jour faire un pas vers son rêve !

 

Plage

 

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1 octobre 2021

D'ICI LÀ - RÉSIDENCE AU GARAGE primé en festivals !

Affiche d'ici là le film

Artistes & Associés ouvre une nouvelle page de son histoire avec une série d'évènements organisés dans un petit village du Béarn devenu le coeur battant de l'association.

L'ancien garage de tracteurs, acquis par Pascal Convert, est le nouveau terrain d'experimentation des artistes invités à s'emparer du lieu, le temps d'une soirée, ou lors de résidences de minimum quinze jours qui ont débuté cette année.

Filmer des artistes au travail, voir des oeuvres émerger : la tentation etait décidément trop forte et ce qui était au départ désir de faire mémoire de ces temps de création est devenu en une impulsion un documentaire d'une heure sur les deux résidences rassemblées sous le titre D'ICI LÀ par leurs commissaires : Mona Convert et Pablo Gosselin.

 

D'ICI LÀ - 2

 

Une première version du film dévoilant toutes les étapes de fabrication, sur place, des oeuvres exposées a été achevée pour être présentée le jour du vernissage : les dernières images de l'installation y figuraient, tournées jusque tard dans la nuit dans la fébrilité toujours exaltante des évènements artistiques.

Pour mener à bout l'aventure, j'ai retravaillé le film en y ajoutant notamment les images finales de ce vernissage, comme un aboutissement de tous les désirs que m'ont confiés les artistes, encore marqués par la periode de confinement que nous venions de vivre, explicitant leurs démarches dans la lumière incroyable de ce lieu brut et inspirant, vaste et ouvert sur la nature environnante, empli encore de l'histoire et des stigmates de son usage d'origine.

POUR VOIR LE FILM EN LIGNE C'EST ICI.

D'ICI LÀ - 1

 

La précieuse musique de Jean-Jacques Birgé, qui m'a autorisée à m'approprier les pistes de ses disques "long time no sea" de l'ensemble El StrØm" (Birgé, Gattino, Lyregaard) et "Centenaire de Jean-Jacques Birgé" (où l'on retrouve JJ Birgé, Sacha Gattino, Nicolas Chemdail, Pascale Labbé, Amandine Casadamont), puis l'aide précieuse d'Alexandre Poizat à l'étalonnage et Jean Holtzmann pour quelques miracle de son ont donné toute son identé à ce film que j'ai présenté en festivals de films sur l'art.

 

Je suis très heureuse d'avoir reçu deux prix :

Meilleur film documentaire au 7th LOGCINÉMA ART FILMS de Pomona en Californie 

Meilleur documentaire de la compétition mensuelle du ART FILM AWARD qui se déroule à la Cinematheque of North Macedonia.

Sélectionné également au Golden Cali Film and Art Award - un evenement également organisé en Californie - il semble que les américains de la côte ouest aient été sensibles au travail des jeunes artistes du sud-ouest français !

 

Ce film me ressemble beaucoup, c'est une belle leçon pour moi d'avoir réussi en quelques mois (tournages en fevrier et mai, finitions avant l'été) à faire emerger cette forme libre qui voulait rendre hommage à l'energie de ces nouveaux talents.

Artistes & Associés continue ses évènements et ont été accueillis depuis :

TEMPO I (Carlos Cavaleiro, Pascal Convert, Laurent Lafolie, Bernard Lubat, Tao Rousseau, Fabrice Vieira),

TEMPO II -CONTRETEMPS (Benoît Barsacq, Carlos Cavaleiro, Mona Convert, Coline Couloume, Morgane Galichet, Mathilde Garcia-Sanz, Pablo Gosselin, Marie Potier, Pierre Richard, Tao Rousseau, Victor Villafagne, concert solo de Louis Lubat)

et TEMPO III (projection du film de Fabien Béziat et Agnès Poirier, écrit avec Hugues Nancy, NOUS PAYSANS, précédé d'un solo de Fabrice Vieira et suivi d'un débat avec des agriculteurs du territoire).

 

TEMPO I

TEMPO II

 

TEMPO III

 

IMG_6425D'ICI LÀ - RÉSIDENCE AU GARAGE

Dans un petit village du sud-ouest de la France, de jeunes artistes de différentes nationalités s’emparent d’un ancien garage à l’abandon pour monter une exposition, sur l’invitation d’Artistes & Associés, qui initie là une nouvelle forme d’engagement sur le territoire, après 20 ans d’action culturelle.

En plein contexte de confinement, le temps de deux résidences, chacun.e s’inspire du lieu pour developper son oeuvre, traversé.e par les inquiétudes de l’époque.

Ils et elles mettent à l’épreuve la place de l’art dans la ruralité : quelles libertés d’explorations plastiques cela ouvre dans leurs démarches, et quel public ce nouvel espace permet de rencontrer.

 

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Avec :
Benoît Barsacq, Carlos Cavaleiro, Mona Convert, Coline Couloume, Nicolas Doche, Morgane Galichet, Mathilde Garcia-Sanz, Pablo Gosselin, Vir Andres Hera, Marie Potier, Emma Sordes, Yetta Charpentier, Victor Villafagne - et l'apparition amicale de Bernard Lubat


Commissariat d'exposition : Mona Convert et Pablo Gosselin

Réalisation, image, montage : Mathilde Morières


Musique : Jean-Jacques Birgé, Archiv1, Victor Villafagne

Etalonnage : Alexandre Poizat

Renfort mixage : Jean Holtzmann

© Artistes & Associés 2021

23 novembre 2020

DÉSOBÉISSANT.E.S ! un documentaire d'Adèle Flaux et Alizée Chiappini

DESOBEISSANT

 

Un film d'immersion est une grande aventure qui s'écrit peu à peu. Lorsque Adèle Flaux et Alizée Chiappini ont commencé à filmer l'installation dans un lieu parisien, baptisé LA BASE, de plusieurs associations militantes pour le climat, rien ne permettait de prédire quel écho cette initiative inédite encore en France pourrait avoir.

Mais la détermination de cette nouvelle génération d'activistes est sans faille ! Au fil de centaines d'heures de rushes, que nous avons commencé à tisser alors que l'actu de la fin de 2019 et du début de 2020 semblait ne jamais tarir en rebondissements, nourrissant la construction du film, ces jeunes gens se sont révélés d'incroyables sisyphes, qui jetent dans la bataille pour l'écologie toutes leurs forces qu'un inexorable décompte vers la catastrophe annoncée rend plus vibrantes encore.

 

DESOBEISSANT

 

Les objectifs des deux réalisatrices étaient limpides : démontrer combien cette lutte procède de l'instinct de survie, et combien ces jeunes leaders de demain ont saisi l'imperieuse necessité de s'allier plutôt que de se concurrencer.

Alors chacun dans sa partie appuie les autres : la désobéissance civile, basée sur la non-violence comme principe absolu (mais qui ne dispense pas des coups de matraque ! ) pour les militants d'Alternatiba; le droit et le recours en justice pour les juristes de "l'Affaire du siècle" qui oeuvrent à donner un statut légal à la nature; l'opinion publique et les grands rassemblements de masse pour "Les amis de la terre" et les pros du réseau du "Mouvement" et des chaines Youtube...

 

DESOBEISSANT

 

Prêts à prendre des risques juridiques, à s'interposer physiquement, ces militants savent aussi que l'enjeu majeur de leur cause est dans l'adhésion la plus large à l'urgence de tout changer, pour que soient enfin considérées comme indissociables justice climatique et justice sociale.

C'est toute la partie passionnante de ce documentaire qui montre, au plus près du terrain, les ponts qui se sont tendus entre activistes du climat et Gilets jaunes, entre militants associatifs et monde politique, entre aussi toutes les jeunesses d'Europe, de l'Allemagne à l'Angleterre et plus loin encore, lorsque de grands rassemblements battent le rappel pour bloquer des mines, se former à la non-violence, ou prendre d'assaut à La Défense les sièges sociaux des grandes entreprises polluantes, et des ministères complices de leurs actions.

 

DESOBEISSANT

 

Pour qu'un avenir soit envisageable, de la grève des étudiants initiée par Greta Thunberg à la méthode coup de poing des Black blocs, ce documentaire nécessaire, résolument d'aujourd'hui,  pose la cruciale question des méthodes d'actions. L'histoire s'écrit en ce moment, alors qu'une pandémie directement causée par l'impact de l'humain sur le vivant paralyse la planète... et c'est un grand honneur d'avoir participé à ce film, disponible sur Arte dans une programmation speciale consacrée à la jeunesse.

C'est à la production Yami 2, dont le soutien depuis des années aux jeunes réalisateurs est un crédo, que l'on doit l'essentiel de ces programmes, parmi lesquels j'ai le plaisir de souligner la présence d'un très beau documentaire d'archives "Histoire bruyante de la jeunesse", de mon vieil ami Aurélien Guégan, avec Marie Durrieu, et le documentaire "Alors heureux.se.s ?" brillament monté par ma grande copine Sophie Pouleau !! Le collectif, définitivement, il n'y a que ça de vrai !!

 

 

DESOBEISSANT


« Désobeissant.e.s »

Documentaire d'Alizée Chiappini et Adèle Flaux
Production : Yami 2 Christophe Nick
Auteure : Adèle Flaux
Image : Alizée Chiappini
Montage : Mathilde Morières, Bruno Joucla, Antoine Jouanard, Irwin Barbé
Musique : Bertrand Blessing
Commentaire dit par Camélia Jordana  

Après un été 2018 marqué par la canicule, les incendies et la démission fracassante de Nicolas Hulot, un groupe de jeunes gens, affolés par l'inaction des gouvernements face à la crise climatique, décide d'unir ses forces. Un QG, La Base, est loué en plein Paris.

Alizée Chiappini et Adèle Flaux captent l'émergence d'une génération qui, à sa façon pragmatique, ouverte et combative, imagine un nouvel engagement citoyen. Fonctionnant en réseau, les militants de La Base n'hésitent pas à traverser la Manche pour prendre des leçons de non-violence chez les cousins britanniques ou à se rapprocher des "gilets jaunes" pour rassembler les luttes sociales et environnementales. Ponctué de moments forts, comme le blocage de La Défense, "la république des pollueurs", face à des cadres ulcérés ou approbateurs, ce récit limpide, parcouru par un sentiment d'urgence, fait vivre de l'intérieur un an et demi d'une mobilisation sans précédent, combat qui vaudra à ses "meneurs", arrestations, gazages et poursuites juridiques.

Ce film pour Arte fait partie d’une semaine de programmation speciale sur la jeunesse.

Voir la programmation :
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-020170/il-est-temps/

Edit // les accès au film en VOD : 
Vimeo on Demand :

 

 

 

10 octobre 2020

MAUVAISES HERBES - Première édition pour ARTISTES & ASSOCIÉS

Mauvaises Herbes - Artistes & associés - 2

 

La dernière aventure de notre collectif « Artistes & Associés » sort tout juste des presses !


Un livre à plusieurs voix auquel j’ai participé, parmi les 90 artistes, écrivain.e.s, poètes, musicien.ne.s, théoricien.nes, philosophes, technicien.nes, citoyen.nes qui ont répondu à l’appel de Mona Convert, Carlos Felipe Cavaleiro et Morgane Galichet sur le thème « Mauvaises herbes », très inspirant !

L'appel à contribution, initié par ces jeunes artistes pour répondre à l'incongruité du confinement, promettait d'éditer sans exception toutes les propositions reçues. Il y en a eu quasiment une centaine, d'artistes les plus reconnus comme de jeunes pousses les plus fraîches !

Fictions, théorie, poèmes, photographies, photogrammes, dessins, peintures, archives se croisent et se mêlent dans un ouvrage hors norme dans lequel plonger comme dans une forêt dense et plurielle, foisonnante de voix entremêlées.

 

Mauvaises Herbes - Artistes & associés - Appel à contributions

 

Ma proposition est un triptyque de montages photographiques.

Fluminis fons, la source, le point de départ du cours d'eau, où les racines puisent leur vitalité, matérialise toute l'étrange fascination que m'inspire la vie grouillante, pleine d'odeurs et de surgissements, des bois qui longent le gave du Béarn où nous voyons les saisons se succéder. 

Tantôt ravissement, tantôt menace indistincte, cette force qui avance malgré tout, en ces temps de virus colonisateur, et alors qu'un enfant pour la troisième fois grandit en mon ventre, menacé par un parasite qui nous a pendant un moment fait craindre le pire, mais protégé par les mécanismes archaïques et inconscients de ma matrice féconde, cette force s'impose, se révèle incroyablement permanente, même si tout parait pouvoir être remis en question en ces temps troublés de crise écologique et sanitaire, en ces temps où l'homme semble s'être détourné de l'essentiel.

FLUMINIS FONS - Mathilde Morières 2020 - A4 RVB

 

 

Prologue de « Mauvaises Herbes »


« Nous prêtons à confusion – le fait est que nous sommes nous mêmes en croissance, en perpétuel changement ; nous rejetons de vieilles écorces, nous faisons peau neuve à chaque printemps, nous ne cessons de devenir de plus en plus jeunes, futurs, élevés, forts, nous poussons nos racines avec toujours plus de puissance dans la profondeur – dans le Mal – tandis qu’en même temps nous embrassons le ciel avec toujours plus d’amour et d’ampleur et que de toutes nos feuilles, de toutes nos branches, nous absorbons sa lumière avec une plus grande soif. Nous croissons comme les arbres - voilà qui est difficile à comprendre, comme tout ce qui vit ! - nous croissons non pas à un seul endroit, mais partout, non pas dans une direction mais tout autant vers le haut, vers le dehors, que vers le dedans et vers le bas... » (Friedrich Nietzsche, Le gai Savoir)


En mars 2020, le monde entier barricadait ses portes, endiguait les courants d’airs, fermait les frontières. Entre nous, humains, animaux, végétaux, des murs semblaient s’élever, des murs construits de manière à ce que l’air lui même ne puisse circuler. Pourtant dans cette atmosphère étouffante, nous avons entendu quelque chose ; quelque chose qui murmurait, quelque chose qui circulait, quelque chose qui fissurait les murs et ouvrait des brèches pour les courants d’air. Cela ressemblait à un appel de la forêt, et nous pensons ici aux chiens furieux de Jack London tout autant qu’à sa conscience politique.


Réinventer une pensée, une approche, une occupation ou un partage de la forêt ; voilà les mots auxquels ont répondu les artistes, auteur.e.s, poètes, et philosophes sans qui Mauvaises herbes n’aurait pu exister. Dès lors, ces imaginaires, ces expériences, ces réflexions se sont mis à circuler entre nous, à recréer de l’oxygène, à générer, peut-être une autre atmosphère : hétérogène, formée de mille et uns êtres vivants, aux formes et aux couleurs changeantes. Un souffle – c’est cela que voudrait être Mauvaises herbes, un souffle traversant, modifiant sa composition à chaque nouvelle lecture, un souffle venu de l’intérieur allant à l’extérieur – et vice-versa. L’hétérogénéité des formes qui nous ont été proposées nous a rappelé l’étendue, l’inventivité, la plasticité de nos rapports aux mondes et la nécessité absolue de la rencontre – de la rencontre dans la double page ou dans le livre, des rencontres futures que, nous l’espérons, ce livre aura avec d’autres livres dans vos bibliothèques, des rencontres que pourra générer son passage entre des mains diverses, des espaces divers, des atmosphères diverses.


Cette hétérogénéité de directions et de formes nous a également rappelés au souvenir d’une certaine forme d’être arbres, d’être forêts ou encore, comme ici, de se faire mauvaises herbes. C’est ainsi que Mauvaises herbes a grandi : croissant non pas à un seul endroit, mais partout, non pas dans une direction, mais tout autant vers le haut, vers le dehors, que vers le dedans et vers le bas. Que cela soit un objet confus, touffu, emmêlé, que cela soit un objet où l’on puisse trouver comme perdre son chemin, nous ne pouvons que l’espérer."

 

Mauvaises Herbes - Artistes & associés - 1

 

L'ouvrage collectif MAUVAISES HERBES, conçu entre avril et juillet 2020 (sortie Août 2020), porté par l’association Artistes & Associés et soutenue par la DRAC Nouvelle-Aquitaine et l’association Uzeste Musical est en vente (à prix libre) à La maison de la Mémoire en marche, librairie thématique d’Uzeste Musical, et en contactant les membres d'Artistes & Associés.

 

 

TIRAGE LIMITÉ À 300 EXEMPLAIRES / 300 PAGES / Prix libre car "il existe toujours des choses qui n'ont pas de prix"

Avec les participations de :

JULIETTE AGNEL | XABI AMBROISE | CLÉMENCE ARNAUDET | DIDIER ARNAUDET | LAETITIA BAROU | RAPHAËL BELLIOT | LAURA BEN HAÏBA | MARION BOISSON | LISA BOTTCHER | ANAÏS BOUDOT | DAMIEN CABANES | CAMILLE | CARLOS FILIPE CAVALEIRO | LOU CHAVEPAYRE | MARTINE CONVERT | MONA CONVERT | PASCAL CONVERT | RUTH CORNELISSE | LÉA CRESPI | FRÉDÉRIC DELPECH | THOMAS DESCHAMPS | ÉRIC DES GARETS | GEORGES DIDI-HUBERMAN | HERVÉ DI ROSA | PHILIPPE DJIAN | ALICE DRIVER | PETER DRIVER | CHARDONT DU NAOU | FLORIANE DUREY | LANA DUVAL | EVGENIA EMETS | YURI FIRMEZA | MORGANE GALICHET | CECILÍA GALLINDO CORNÉLIO | THIERRY GARREL | PABLO GOSSELIN | JULIEN GOURBEIX | RALPH SAMUEL GROSSMANN | GROUT & MAZÉAS | VIR ANDRÈS HERA | ARTHUR HERVÉ | YANN HERVÉ | RAPHÄEL HOLT | LIZZIE HUDSON | CATHERINE JENARD RICHARD | MARINA JOLIVET & ANDRÉ MINVIELLE | PAULINE JULINA | JULIETTE KAPLA | LAURENT LAFOLIE | JULIETTE LAMAS | LUDOVIC LANDOLT | JUSTINE LANGELLA | CHRISTIAN LAPIE | COLINE LASBATS | MICHEL LE RAY | MARION LORRAIN | BERNARD LUBAT | ELSA MAZEAU | CHRISTIANO MERE | ANNETTE MESSAGER | MATHILDE MORIÈRES | BALTHAZAR NIRV | NON-A | CLARA PACQUET | SYLVÈRE PETIT | ÉRIC POITEVIN | CHRISTOPHE QUENEL | ANNÉE QUINZE | PABLO QUIROGA DEVIA | LOUISA RADDATZ | CÉCILE RENOULT | PASCAL RICHARD | PIERRE RICHARD | ELSA SERTORIO | CLIO SIMON | LUZIA SIMONS | ALEX THARREAU | CLÉMENT THIBAULT | ANJE THOMMERET | FABRICE VIEIRA | JOSÉ VIEIRA | VICTOR VILLAFAGNE | JANAINA WAGNER | OSIR YUKI | CARMELO ZAGARI | XARLI ZURELL

 

Un bel article de Didier Arnaudet dans le magasine JUNKPAGE d'Octobre salue la sortie du livre.

 

 

JUNKPAGE ARTICLE MAUVAISES HERBES OCTOBRE 2020

 

 

 

19 juin 2020

VIOLETTA, de Julie Deliquet et Eric Charon, collection 3ème Scène de l'Opéra de Paris

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

L'Opéra de Paris a initié il y a quelques temps une collection hors norme, hors cadre, un terrain d'expression unique.

Baptisée "3ème scène", cette collection de films pilotée par Les Films Pelléas est une carte blanche aux auteurs, souvent des artistes qui ne s'exprimaient pas par ce biais, et invités donc à proposer une création originale.

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

Seules contraintes - ou cadre : l'Opéra doit être la source d'inspiration, ses artistes et techniciens, et bien entendu ses lieux (des salles de representation aux loges en passant par le bien connu lac au sous sol) sont au service de l'imagination de l'artiste invité.

Fidèle à ses préoccupations dans son travail de metteuse en scène, au sein de son Collectif In Vitro, Julie Deliquet a désiré s'emparer du réel des coulisses pour tisser le récit écrit par Éric Charon, qui interroge la représentation de la maladie et de la mort.

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

Mais je ne vous en dirais pas plus : le film est en ligne sur le site et il reserve bien des surprises !

 

VIOLETTA

À la croisée des couloirs labyrinthiques de l'Opéra Bastille et de l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif, deux trajectoires d'actrices au seuil d'...

https://www.operadeparis.fr

 

Si d'ordinaire je collaborais avec le Collectif In Vitro comme vidéaste au service de la mise en scène, cette fois-ci c'est dans une salle de montage, terrain familier s'il en est pour moi, que j'ai eu le grand plaisir de retrouver mon amie Julie Deliquet et Eric Charon.

 

IMG_E0966

 

J'ai retrouvé la même acuité du regard, le même talent qu'a Julie pour partager son ressenti et diriger le travail à partir d'intuitions très sûres, la même confiance aussi qui nous lie depuis longtemps.

Rarement cadre aussi libre et accueillant aura été mon contexte de travail, et la direction de la collection par Philippe Martin et Dimitri Krassoulia-Vronsky est à saluer !

 

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Après les quelques semaines en salle de montage...

 

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Et la fin de la post-production...

 

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"Violetta" pouvait commencer sa vie sur les écrans : d'abord projeté à l'Opéra de Paris en même temps que les autres productions de l'année -  celles de Jonathan Littell, Karim Moussaoui, Philippe Béziat et Gordon, et Arnaud Des Pallières, une soirée incroyable d'inventivité !- il fut projeté pendant tout l'été 2019 aux rencontres de la Photographie d'Arles, dans l'intimité de l'église St Blaise.

L'irruption du Covid ayant contrarié un projet de programmation au festival de Cannes, le film en ligne fut d'abord recommandé en grand format sur le parvis de l'Opéra Bastille :

 

Bastille

 

Puis programmé sur grand écran avec 3 autres formats courts dans les salles d'art et essais, notre héroïne, interprétée par la brillante Magaly Godenaire, s'affichant sur les colonnes Maurice parisiennes.

La revue NUMERO consacre un article au film, qu'on peut lire via ce lien :

L'héroïne de la Traviata au cœur d'un court-métrage pour l'Opéra de Paris

La metteuse en scène Julie Deliquet, à qui l'on doit la superbe adaptation théâtrale d'"Un Conte de Noël" d'Arnaud Desplechin, passe derrière la caméra avec son premier court-métrage, Violetta. Le film explore la relation ténue entre représentation théâtrale et réalité, en exposant les parcours parallèles de deux femmes malades, l'une à l'Opéra Bastille, l'autre à l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif.

https://numero.com



Le film continue sa vie au sein de cette collection vivante qu'est 3ème scène, et que je recommande vivement !

 

 

CELLESQUICHANTENT-AFFICHE

 

 

« Violetta »
Court-métrage réalisé par Julie Deliquet
Sur une idée originale d’Eric Charon

Coproduction Opéra National de Paris, Les Films Pelléas & CC1C (Mediawan)
Collection 3ème Scène

Avec:

Magaly Godenaire
Aleksandra Kurzak

Marine Vindevogel, Béatrice Mayer Delage, Véronique Mengaud, Siham Lalaoui

les comédiens du Collectif In Vitro : Gwendal Anglade, Anne Barbot, Eric Charon, Aleksandra De Cizancourt, Olivier Faliez, Pascale Fournier, Julie Jacovella, Agnès Ramy, Richard Sandra, David Seigneur, Annabelle Simon

Directeur de la photographie - Julien Gidoin
Chef operateur du son et montage son - Guillaume Valeix
Chef Monteuse - Mathilde Morières
Etalonnage - Laurent Ripoll
Mixage - Maxence Dussère


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10 février 2020

« Quand la France se prenait pour un empire » : l’histoire de la colonisation

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

Retrouvailles avec ce cher Hugues Nancy pour une fresque historique aux enjeux immenses... Trois épisodes en tout archives, dont le montage sera partagé avec Yvan Gaillard, pour retracer les ambitions française en matière de colonisation.

C'est une grande responsabilité dans le contexte actuel de faire le récit de ces pages sombres, avec justesse et rigueur, sans occulter l'horreur, ni instrumentaliser des problematiques politiques qui etaient celles de leur époque.

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

Pour les documentalistes et nos quatre mains de monteurs, le travail d'ampleur fut aussi de renseigner une histoire qui commence au début du 19ème siècle, bien avant le premier tour de manivelle des frères Lumière...

L'astuce d'écriture d'Hugues Nancy et l'inventivité du graphiste Michel Naufal ont permi de relever ces défis. Le tout dans l'écrin de son et de musique de la fine équipe habituelle : Jean Holtzman l'orfevre de la sonorisation d'archives, et Michel Korb pour la composition.

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

Les trois épisodes de notre histoire de la colonisation, une histoire de bateau, de conquêtes militaires, de guerres économiques et idéologiques qui précipitèrent bien des peuples dans le chaos, ces trois films inédits, aux archives colorisées exceptionnelles, seront diffusés sur France 2 prochainement, une pandémie mondiale ayant quelque peu modifié les plans de diffusion originaux...

 

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

 

« Quand la France se prenait pour un empire »
L’histoire de la colonisation
Production Agat Films - David Coujard
Montage - Mathilde Morières (ep 01 « Conquerir à tout prix » 1830-1914) & Yvan Gaillard (ep 02 « Fragile apogée 1918-1931 » et 03 « Prémices d’un effondrement 1931-1945 »)
Directrice de postproduction - Sophie Krykwinski
Graphisme et animation - Michel Naufal
Etalonnage - Guillermo Fernandez
Montage son - Jean Holtzman
Voix de Chloé Réjon
Enregistrement commentaire et mixage - Georges Lafitte
Directeur artistique colorisation - Samuel François Steininger

 

 

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27 novembre 2018

Fendre l’air : l’art du bambou japonais

Capture d’écran 2020-10-22 à 00

 

Grâce à la réalisatrice Gabriella Kessler, je retrouve le plaisir du film d'atelier d'artiste.

Voir l'oeuvre naître entre les doigts du créateur, surtout lorsqu'il s'agit d'un travail aussi délicat que le tissage du bambou japonais, quel ravissement !

Les deux artistes de ces portraits croisés commandés par le Musée du Quai Branly à l'occasion de l'exposition "Fendre l'air" réinventent chacun à leur façon une tradition séculaire terriblement codée, et érigent au rang d'art des objets qui avaient jadis un usage quotidien - bien que reservés aux castes les plus aisées.

Mais si TANABE Chikuunsai IV est l'heritier d'une longue dynastie de tresseurs de paniers, YONEZAWA Jiro surprend par la modestie de son approche, et de son lieu de travail, un atelier dans les montagnes, d'où sortent les plus incroyables et raffinées des sculptures de bambou.

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 00

 

Je n'ai pas pu m'empêcher de voir une analogie entre le montage d'un film et le travail d'orfevre de ces artistes qui partent du vegetal brut - YONEZAWA Jiro va lui-même choisir les bambous dans la forêt près de laquelle il vit - puis, à force de ciseller et redécouper les fibres, obtiennent des tiges d'une grande finesse qu'ils réagencent avec créativité...

 

Filmé avec délicatesse par le chef opérateur Japonais, ces portraits d'artistes orchestrés par Gabriella Kessler seront diffusés tout au long de la grande exposition retrospective qui retrace l'histoire de cet art singulier.

fendre l'air expo

 

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« Deux vies d’artistes »
Portraits croisés des grands maitres de la sculpture en bambou TANABE Chikuunsai IV & YONEZAWA Jiro
réalisé par Gabriella Kessler
assistante réalisation / traduction du japonais - Shoko Takahashi
Produit par Morgane Productions - Marie-Martine Floriant & Carlos Pinsky
Image - Tomoya Ise
Montage - Mathilde Morières
Etalonnage - Arnaud Lambert
Mixage - Kevin Roger
Musique - Jean Morières

 

Capture d’écran 2020-10-22 à 01

8 mars 2018

SIMONE, LOUISE, OLYMPE ET LES AUTRES : LA GRANDE HISTOIRE DES FEMINISTES de Mathilde Damoisel

Grande histoire du Feminisme

 

Raconter l’histoire des grandes figures du féminisme tout en archives : voilà le défi auquel la réalisatrice Mathilde Damoisel m’a conviée !  

Produite par Morgane, cette aventure de plusieurs mois de montage - confortablement accueillies par l’équipe chaleureuse de Pom’Zed !! -

Mathilde Damoisel chez PomZednous a plongées dans des trésors d’images, que ce soient les fictions, les actualités, ou les si touchantes bobines de films amateurs collectées dans les fonds régionaux, dont on ne saluera jamais assez le primordial travail ! La cinémathèque de Bretagne notamment, qui fait même l'inventaire des plans que nous avons choisis !

Mathilde Damoisel Sourire

  

 

 

 

 

« Un récit passionnant et passionné, en deux volets, sur le féminisme à la française. » titre Télérama, qui nous gratifie de 2T pour cette diffusion dans la Case du Siècle de France 5, à l'occasion de la journée des droits de la femme.

 

Au service du sens implacable de la synthèse et du récit de la réalisatrice, nous avons tissé ces images, conçu avec le musicien de Fabien Bourdier et la graphiste Maud Remy l’écrin qui saurait rendre hommage à ces femmes, engagées, insurgées, visionnaires, elles qui se sont battues pour que les droits des femmes avancent, souvent au péril de leur vie. 

Femme

MLF signe

 

D’Olympe de Gouges aux filles du MLF, il fallait articuler ces multiples destins, croiser les problématiques - droits civiques, droits dans le travail, dans la famille, contraception et liberté de disposer de son corps… - et faire dans un même temps palpiter le quotidien des femmes sur deux siècles d’histoire de  France.

Comme j’en ai l’habitude, à partir du dossier écrit par la réalisatrice, j’établissais mes fiches et plongeais dans ces vies passionnantes.

 

Les fiches

La valeureuse Olympe, la tenace Flora Tristan, la révolutionnaire Louise Michel, l’intrépide Hubertine Auclert...l’incroyable et injustement oubliée Madeleine Pelletier, écrivain, médecin, habillée en homme quand le code civil imposait aux femmes l’obéissance aux maris ! 

Hubertine

MLF

Et bien sûr les luttes collectives autour du journal La Fronde de Marguerite Durand… celles pour le vote des femmes initiées par les rassemblements politiques des femmes de la révolution de 1848, relancées par Louise Weiss dans les années 1930, poursuivies inlassablement face à l’absurdité de cet éternel statut de mineure des femmes, qui ne sera mis à bas qu’après les sacrifices de la seconde guerre mondiale…

Et le combat pour le droit à l’avortement, depuis les engagements de Berty Albrecht, les patientes actions du planning familial d’Evelyne Sullerot et Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé et jusqu’à bien sûr l’explosion joyeuse et radicale que fut le mouvement féministe des années 70.

Sans oublier Simone bien sûr : l’incontournable Simone de Beauvoir !

Simone

 

Et cette évidence, ce « fil rouge » : tout commence par une prise de parole ! Et cela se vérifie encore de nos jours.

 Alors que les réseaux sociaux sociaux s’enflammaient des hashtags comme #metoo, et que la charge mentale y était débattue et enfin désignée, nous étions deux femmes aux manettes à construire notre grand puzzle, découpant, tournant, assemblant...

 

Tournage

Chez PomZed

 

La métaphore de la couture que j'utilise souvent pour illustrer les etapes de ce long processus qu'est le montage - le projet sur papier, le patron, la silhouette qu'on epingle, les coutures grossières puis plus fines, enfin les fioritures et petites broderies, les jolis boutons pour parfaire le tout ! - ne s'est jamais autant justifiée que lorsque nous avons été installées dans cette ancienne boutique avec pignon sur rue !!

Notre duo de Mathilde réussissait même à assurer un planning survolté de jeunes mamans pourtant totalement engagées dans leur travail, philosophant avec complicité sur les paradoxes, les concessions, les irréconciliables injonctions que la société et l’histoire ont imposé à la moitié du genre humain… 

 

Felicien en salle de montage ok

 

Tout en gérant les absences de nounous impromptues, qui m’ont valu un assistant fort novice pendant une demi-journée !! :)

 

Le montage

 

Les débats, les émotions, les doutes, le sentiment qu’on accomplit avec un projet quelque chose d’utile, que le message dont on a la responsabilité est de toute première importance, qu’il a vocation à toucher toutes les femmes, et surtout les plus jeunes…

Rarement il m’aura été donné de vibrer autant sur un sujet, moi qui suis depuis toujours intimement convaincue que l’égalité des femmes et des hommes est le premier des buts à atteindre, dont découleront logiquement tellement de progrès : la laïcité, la démocratie, la lutte contre le racisme et l’homophobie, une économie plus juste, une éducation des enfants plus inventive… Un cercle vertueux fidèle à la devise de notre république…

 

  

Ce fut une grande émotion de découvrir la sublime encyclopédie manuscrite que tenta d’établir l’institutrice pacifiste Hélène Brion, collectant tout au long de sa vie les bribes de biographie de ces femmes, les quelques articles les concernant, les photos que les fourches caudines d’une histoire écrite au masculin avaient malgré tous les obstacles laissé passer… Sauver de l’oubli toutes ces actrices à qui nous devons d’être aujourd’hui libres et légitimes lorsque nous prenons la parole !

C’est le travail de la bibliothèque du féminisme, la bibliothèque Marguerite Durand, tellement nécessaire et pourtant un temps menacée...  

Le féminisme a encore des batailles à mener, tout les acquis sont encore si fragiles : elles n’ont pas été abattues, toutes le barrières, loin s’en faut !

republicaine

MANIF

 

Il n’y a qu’à constater combien, comme depuis toujours, il est encore pris de précautions par certain.e.s pour se garder d’être affublée de ce qualificatif : féministe !

Mais la prise de parole des femmes continue ! Tourner les images lors du rassemblement du 17 novembre 2017 me transporta totalement, et je suis heureuse que les deux volets de cette histoire des grandes figures du féminisme, racontée avec toute l’émotion et la rigueur de leur réalisatrice, termine sur ces héritières, nos contemporaines, qui portent haut encore leur determination, leurs convictions. Pourvu que ces films permettent de gonfler leurs troupes !!

#EgaliteFH

 

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projection

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions) , Nathalie Darrigrand (directrice de France 5), Amélie Juan (productrice chez Morgane) et Mathilde Damoisel lors de la projection chez France Télévisions.

2 avril 2017

DIVINO INFERNO Et Rodin créa la Porte de l'Enfer, de Bruno Aveillan, écrit avec Zoé Balthus

 

DIVINO INFERNO TITRE

 

"Une splendeur" pour les Inrockuptibles,

Le coup de coeur du week end sur le site du Monde qui salue "Une forme qui fait de ce film un objet unique, à l’image du sujet qu’il traite."

Triple page, et double T dans Télérama, qui salue l'inspiration d'un projet hors-norme, où scultpure, danse et performance de l'artiste Mircea Cantor se mêlent pour une puissante évocation de l'oeuvre du sculpteur...

Le dernier film auquel j'ai collaboré est diffusé ce dimanche sur Arte, lors d'une soirée théma qui accompagne le centenaire d'Auguste Rodin, célébré par une somptueuse exposition au Grand Palais.

 

DIVINO INFERNO

 

Premier documentaire pour le réalisateur et artiste Bruno Aveillan, dont les récentes campagnes remarquées pour la Sécurité Routière, Cartier ou Guerlain donnent toute la mesure de l'approche plasticienne de ses films, lui qui est aussi un talentueux photographe à l'univers emprunt de mélancolie, ce film plonge littéralement dans l'oeuvre maîtresse du sculpteur : La Porte de l'Enfer.
Colossale, grouillante de personnages, effrayante et captivante, cet ouvrage sans cesse mouvant obseda Rodin toute sa vie.
Perpetuellement remise en question, mais aussi terreau de son inspiration et journal intime, tous ses chefs d'oeuvres en sont issus : Le penseur, Le baiser, Ugolin et ses enfants, Je suis Belle... tout comme une foule de figures sauvées de cette porte infernale, et qui ont trouvé leur rédemption en devenant des sculptures indépendantes.
Un récit savamment restitué par la plume alerte de Zoé Balthus, collaboratrice régulière d'Aveillan pour ses ouvrages de photographies.
Depuis les premiers coups d'éclats du sculpteur - le scandale de l'Âge d'airain en 1877 - jusqu'à l'aboutissement de sa révolution formelle avec l'audacieux hommage à Balzac à la fin de sa vie, tout le cheminement de l'artiste qui inaugura l'art du XXeme siecle est lié au destin de la Porte de l'Enfer.
Aveillan a jeté toute sa créativité dans cette fresque sensorielle, en ayant recours notamment à un vocabulaire qu'il maîtrise depuis longtemps : la danse, qu'il sublima dans le magnifique Minotaur EX en 2003 .

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Un film d'Aveillan n'est pas tout à fait une aventure comme une autre.
Central dans sa cosmogonie, il est entouré d'une forte équipe qui le porte au sommet de ses visions poétiques : au tournage, dont il cadre la plupart des images, mais aussi en post production, menée avec une energie qui force le respect par Nataly Aveillan chez Fix studio, l'attention folle à la moindre image, à la moindre idée, à la recherche de la sensation la plus dense marque chaque étape du film, grâce aussi à la force de frappe de la production chez Quad, d'une envergure qui dépasse toutes celles auxquelles il m'a été donné de collaborer.

Comme à mon habitude, l'usage des classiques petites fiches pour réflechir au récit du film a donc frayé avec les trucages les plus sophistiqués, pour un travail notamment sur les archives - réelles ou fantasmées - des plus palpitants.

 

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Il y aura eu des émotions intenses lors de cette folle aventure : la redécouverte miraculeuse de bobines film qu'Aveillan croyaient perdues, le drame de la disparition de son compositeur fétiche Raphaël Ibanez de Garayo, qui avait presque abouti la création de la musique du film mais ne le verra jamais terminé...
Et la naissance de mon fils, Félicien, par une nuit de solstice d'hiver, lui qui a été bercé pendant des semaines par le récit de cette épopée que Zoé Balthus écrivait ligne à ligne à mes côtés dans une salle de montage toute entière dédiée à l'artiste...

RODIN BALTHUS

Une fois la structure du film dessinée par nos soins et discutée avec les coproducteurs d'Arte et de la RMN, j'ai passé le relais au monteur historique d'Aveillan, Thanh Long Bach, pour une montée en puissance formelle cisellée.
"Divino Inferno" est donc le fruit d'une collaboration à plusieurs voix, orchestrée avec brio par un réalisateur à la vision sûre.
RODIN AVEILLAN

 

Un proposition documentaire hors du commun donc, qui sera projetée tout au long de l'exposition dans la salle du Grand Palais entre le 31 mars et le 02 juin 2017.

Produit par Les Bons Clients
En coproduction avec Arte, la RMN-Grand Palais, Quad, Fix Studio et Noir.
21 mars 2017

UKRAINE LE REVEIL CITOYEN de Iossif Pasternak

 

Capture d’écran 2017-03-21 à 09


La Théma Arte « Quelle Europe pour demain ? » du 21 mars 2017 se conclue par le documentaire de Iossif Pasternak " Ukraine le réveil citoyen", dont j'ai assuré le montage !
Il est des projets, comme celui-ci, qui vous confrontent plus que d'autres aux enjeux de l'époque, à la rugosité du réel, et à celles de ce métier aussi...

Comment montrer la complexité d'une situation politique et historique encore brûlante, alors qu'il s'y joue, dans le sang et l'espoir, les possibles de notre fragile union européenne, dans tous ses paradoxes... Télérama semble trouver qu'on ne s'en est pas mal sortis ! (clin d'oeil pour sa complicité à Sophie Pouleau​ !)


Pasternak est allé à la rencontre de ceux qui tentent de se réapproprier la destinée de leur pays, depuis les soulèvements de la place de Maïdan à Kiev, jusqu'au front à l'Est dans le Dombass, où se règlent encore les querelles vives héritées des plaies de l'histoire Ukrainienne; mais aussi dans le concret des balbutiantes reformes anti-corruption du nouveau gouvernement, portées par des acteurs issus de la société civile... Une lutte de David contre les Goliaths à plusieurs têtes de notre siècle, hydre avide de pouvoir, de gain et de domination, dans un pays qui est un pont entre l'Est et l'Ouest...

Capture d’écran 2017-03-21 à 09

 

"En Ukraine une guerre qui ne dit pas son nom a déjà fait plusieurs milliers de morts. Ce qui se joue ici est une bataille entre la Russie, l'Union européenne et les Etats Unis. Car l'Ukraine occupe une position stratégique dans cette région du monde, point de bascule entre l'Est et l'Ouest. 

En 1990, après la chute du mur de Berlin, la désintégration de l'Union Soviétique s'était accomplie sans drames. Mais 20 ans après, ses effets se propagent aux portes de l'Europe. Durant 300 ans, la Russie s'est considérée comme un pays immense et une grande puissance, aujourd'hui on l'a démembré d'un bras, d'une jambe, de la Pologne, des pays baltes, de l'Ukraine. L'indépendance de l'Ukraine signait la fin de l'URSS. 

Pour Vladimir Poutine, l'Ukraine ne doit pas basculer du côté de l'Europe. Pour l'Union Européenne, ne rien faire reviendrait à abandonner les millions d'Ukrainiens qui en 1991 ont fait la Révolution en son nom. Ce serait prendre le risque d'effriter son image et d'affaiblir son pouvoir. Mais agir c'est prendre le risque de briser le dialogue avec Moscou, son premier fournisseur en gaz et en pétrole.

L'Ukraine est consciente de ses atouts. C'est un pays déchiré, amputé de la Crimée, mais dont beaucoup de citoyens ont décidé de s'émanciper de l'ex « Grand frère » russe.
 Entre les idéaux des uns et les intérêts des autres, la situation reste tendue.
 
Cinéaste russe d'origine ukrainienne, Iossif Pasternak propose avec le film « Ukraine, le réveil citoyen » une investigation politique sur la crise qui secoue l'Ukraine depuis 2014 et les enjeux réels défendus par les différentes parties concernées. Avec la  connaissance profonde et intime qu'il a du pays, il a eu accès autant aux spécialistes et aux acteurs de la vie politique, qu'aux représentants de la société civile."

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Couleurs du temps et autres petits émois
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