DIVINO INFERNO TITRE

 

"Une splendeur" pour les Inrockuptibles,

Le coup de coeur du week end sur le site du Monde qui salue "Une forme qui fait de ce film un objet unique, à l’image du sujet qu’il traite."

Triple page, et double T dans Télérama, qui salue l'inspiration d'un projet hors-norme, où scultpure, danse et performance de l'artiste Mircea Cantor se mêlent pour une puissante évocation de l'oeuvre du sculpteur...

Le dernier film auquel j'ai collaboré est diffusé ce dimanche sur Arte, lors d'une soirée théma qui accompagne le centenaire d'Auguste Rodin, célébré par une somptueuse exposition au Grand Palais.

 

DIVINO INFERNO

 

Premier documentaire pour le réalisateur et artiste Bruno Aveillan, dont les récentes campagnes remarquées pour la Sécurité Routière, Cartier ou Guerlain donnent toute la mesure de l'approche plasticienne de ses films, lui qui est aussi un talentueux photographe à l'univers emprunt de mélancolie, ce film plonge littéralement dans l'oeuvre maîtresse du sculpteur : La Porte de l'Enfer.
Colossale, grouillante de personnages, effrayante et captivante, cet ouvrage sans cesse mouvant obseda Rodin toute sa vie.
Perpetuellement remise en question, mais aussi terreau de son inspiration et journal intime, tous ses chefs d'oeuvres en sont issus : Le penseur, Le baiser, Ugolin et ses enfants, Je suis Belle... tout comme une foule de figures sauvées de cette porte infernale, et qui ont trouvé leur rédemption en devenant des sculptures indépendantes.
Un récit savamment restitué par la plume alerte de Zoé Balthus, collaboratrice régulière d'Aveillan pour ses ouvrages de photographies.
Depuis les premiers coups d'éclats du sculpteur - le scandale de l'Âge d'airain en 1877 - jusqu'à l'aboutissement de sa révolution formelle avec l'audacieux hommage à Balzac à la fin de sa vie, tout le cheminement de l'artiste qui inaugura l'art du XXeme siecle est lié au destin de la Porte de l'Enfer.
Aveillan a jeté toute sa créativité dans cette fresque sensorielle, en ayant recours notamment à un vocabulaire qu'il maîtrise depuis longtemps : la danse, qu'il sublima dans le magnifique Minotaur EX en 2003 .

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Un film d'Aveillan n'est pas tout à fait une aventure comme une autre.
Central dans sa cosmogonie, il est entouré d'une forte équipe qui le porte au sommet de ses visions poétiques : au tournage, dont il cadre la plupart des images, mais aussi en post production, menée avec une energie qui force le respect par Nataly Aveillan chez Fix studio, l'attention folle à la moindre image, à la moindre idée, à la recherche de la sensation la plus dense marque chaque étape du film, grâce aussi à la force de frappe de la production chez Quad, d'une envergure qui dépasse toutes celles auxquelles il m'a été donné de collaborer.

Comme à mon habitude, l'usage des classiques petites fiches pour réflechir au récit du film a donc frayé avec les trucages les plus sophistiqués, pour un travail notamment sur les archives - réelles ou fantasmées - des plus palpitants.

 

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Il y aura eu des émotions intenses lors de cette folle aventure : la redécouverte miraculeuse de bobines film qu'Aveillan croyaient perdues, le drame de la disparition de son compositeur fétiche Raphaël Ibanez de Garayo, qui avait presque abouti la création de la musique du film mais ne le verra jamais terminé...
Et la naissance de mon fils, Félicien, par une nuit de solstice d'hiver, lui qui a été bercé pendant des semaines par le récit de cette épopée que Zoé Balthus écrivait ligne à ligne à mes côtés dans une salle de montage toute entière dédiée à l'artiste...

RODIN BALTHUS

Une fois la structure du film dessinée par nos soins et discutée avec les coproducteurs d'Arte et de la RMN, j'ai passé le relais au monteur historique d'Aveillan, Thanh Long Bach, pour une montée en puissance formelle cisellée.
"Divino Inferno" est donc le fruit d'une collaboration à plusieurs voix, orchestrée avec brio par un réalisateur à la vision sûre.
RODIN AVEILLAN

 

Un proposition documentaire hors du commun donc, qui sera projetée tout au long de l'exposition dans la salle du Grand Palais entre le 31 mars et le 02 juin 2017.

Produit par Les Bons Clients
En coproduction avec Arte, la RMN-Grand Palais, Quad, Fix Studio et Noir.